Alexandre Laissac est né à Olargues le 7 Novembre 1834. Sa jeunesse sera partagée entre Olargues où ses parents sont domiciliés, et Montpellier où il suit ses études, hébergé par son oncle Jean Laissac.
Très tôt il est imprégné de politique : son père Laurent Laissac, Maire d’Olargues, se consacre pendant de nombreuses années à la gestion de sa commune ; tandis que le cousin de ce dernier, Gustave Laissac, procureur général à la Cour d’Appel de Montpellier, lutte pour la République.
Elu député le 23 Mai 1848, Gustave Laissac proclamait dans sa profession de foi : »Je ne suis ni anarchiste, ni réacteur, je veux la République,… je la veux parce qu’elle est la meilleure forme de gouvernement qu’on puisse réaliser. »
Nourri de ce véritable esprit républicain, Alexandre Laissac deviendra à son tour un ardent défenseur de la République. Le 14 Septembre 1870, nommé membre de la Commission Provisoire de Montpellier, il débute une grande carrière politique et assume très rapidement différents mandats, s’affirmant comme radical-socialiste.
Elu conseiller municipal le 30 Avril 1871, il sera réélu et deviendra maire le 5 Février 1878 jusqu’en 1896.
Entre temps, en 1871, il est aussi élu conseiller d’arrondissement du 2ème Canton de Montpellier. Il en devient Président le 29 Décembre 1877. Conseiller général du Canton d’Olargues en 1880, il sera vice-président puis président de l’Assemblée Départementale le 19 Août 1895 jusqu’en 1913.
En reconnaissance des services rendus, Alexandre Laissac sera nommé Chevalier de la Légion d’Honneur le 10 Juillet 1885, il sera promu officier en 1890. Les motifs avancés par le Préfet pour cette promotion témoignent d’une personnalité hors du commun :
« …Maire depuis 1878, il a su mettre à profit son long maintien aux affaires en entreprenant une série de grands travaux en vue soit d’assainir et embellir la ville, soit de conserver à Montpellier son antique réputation de ville universitaire. »
Les travaux purement municipaux comprennent la création d’une nouvelle halle, la réfection du pavage des plans et rues, la nouvelle canalisation d’eau, la création de l’avenue du nouvel hôpital, la construction du nouveau théâtre luxueusement aménagé, l’installation de l’éclairage électrique etc…
Parmi les travaux qui ont eu pour but de développer le prestige universitaire de Montpellier, je citerai notamment la création de la Faculté de Droit, d’un lycée de jeunes filles, la construction d’un hôpital suburbain, système « Tollet », et enfin l’aménagement du Palais des Facultés dont l’inauguration aura lieu lors du prochain voyage de Monsieur le Président de la République.
Le 7 Janvier 1913, Alexandre Laissac qui, à l’âge de 79 ans présidait encore l’Assemblée Départementale, décédait à Montpellier. Ses obsèques furent une réelle manifestation d’estime et d’affection pour le grand homme qu’il était.
Plusieurs années après, au cours de l’inauguration de l’Avenue Alexandre Laissac, Monsieur Billod, Maire de Montpellier, déclarait, parlant de l’œuvre municipale de Laissac : »Bien qu’elle remonte à un demi-siècle, on constate les aspirations républicaines et sociales de ce bon citoyen, le grand ami de la classe ouvrière. Laissac a été pour la ville et pour la région un de ceux qui ont fait l’histoire républicaine… »
Le 24 Mai 1920, les Olarguais lui rendaient hommage en élevant un monument à sa mémoire.
Jean-Claude Carrière n'est plus, nous le considérions comme immortel, malheureusement la camarde l’a rattrapé. Nous le rencontrions tous les étés le 15 août pour partager le verre de l'amitié lors de l’Estival Bio d’Olargues, c'était devenu une tradition. Il prenait plaisir à déambuler dans les allées, à discuter avec les exposants et les animateurs des divers stands. Comment ne pas se souvenir de ce plateau digne des grandes chaînes TV, Jean-Claude Carrière, Michel Polac et Marc Ferro sur l'estrade de la salle du peuple à la mairie. Belle bonne et agréable soirée avec à la clé la dégustation des produits locaux vins, fromages, miels et marrons grillés.
Jean-Arcas
